Ligne 17 Envoyé à l'arrière, février 1915 |
297 km
63 Envoyé à l'arrière, février 1915 Cologne50.91281, 6.95549Là, on nous fit descendre; nous reçûmes à manger, puis je pris un train de passagers jusqu'à Cologne. J'y passai la journée, visitant la ville et les bords du Rhin: Puis je pris un train rapide, et descendis la magnifique vallée du Rhin, en 1er classe s'il vous plaît!
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Point 2150.76952, 6.42021
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Ligne 23 122 km
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Ligne 24 |
192 kmLigne 25 |
63,4 km
Offenbourg48.47345, 7.9498
Je repris un rapide en direction d' Offenbourg, dans le pays de Bade, où j'arrivai à la tombée du jour. Je dus passer la nuit à la gare d' Offenbourg, car le dernier train pour Donaueschingen était déjà parti
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Donaueschingen47.99613, 8.56377
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Je fus envoyé au bataillon de réserve du 112"RI qui se trouvait à Donaueschingen, dans le pays de Bade. J'étais ravi de pouvoir quitter le front! En même temps je m'en voulais un peu d'abandonner mon camarade Zanger Le lendemain matin, je pris la première rame pour Donaueschingen, et me présentai au bataillon de réserve, qui était cantonné dans des baraquements. Je rencontrai bientôt plusieurs camarades de ma compagnie qui avaient été complètement estropiés au front et qui, guéris à présent, attendaient leur libération. Notre capitaine était là aussi, et il s'entretint assez longtemps avec moi. Le jour suivant, je me portai malade et fus envoyé à .l'hôpital Saint- Charles. Des sœurs catholiques s'occupèrent de moi et de beaucoup d'autres; elles étaient très aimables, très bonnes pour nous. Je me-plus beaucoup dans cet endroit et n'avais qu'un désir, pouvoir y rester très longtemps. Mais la sinécure se termina très vite car le cinquième jour de mon séjour, l'ordre fut donné à tous les Alsaciens du 112"de se rendre à Fribourg au bataillon de réserve du 113e régiment d'infanterie. Je dus prendre congé des braves sœurs.
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Ligne 3042,6 km |
Fribourg-en-Brisgau47.999, 7.8421
J'avais passé en tout sept jours à Fribourg. Je leur racontai, entre autres, les événements du 26 août, l'ordre du général Stenger de ne pas faire de prisonniers français et de les tuer tous; je leur dis aussi comment j'avais vu des blessés français se faire tuer, etc. Tout d'un coup, le secrétaire de la compagnie entra dans la salle et cria: «Richert doit se présenter au secrétariat! » Je ne savais pas pourquoi, mais j'allais très vite comprendre. L'adjudant de compagnie me reçut en disant: «Alors, il paraît que vous savez raconter de belles histoires? Qu'est-ce que vous venez de raconter aux hommes ?» Je lui répondis que je leur avais parlé de ce que j'avais vécu à la guerre. Il commença alors à me prendre à partie: «Quoi, vous voulez dire qu'un général allemand aurait donné l'ordre d'achever des blessés français !Je lui dis: «Mon adjudant, cet ordre a été effectivement donné au niveau de la brigade, le 26 août 1914, et le général Stenger commandait notre brigade. » L'adjudant se mit alors à hurler: « Retirez tout de suite cette affirmation, ou bien vous en subirez les conséquences !» Je lui répondis ;« Je ne peux pas retirer mon affirmation, puisqu'elle repose sur la pure vérité. » «Très bien, disparaissez, on va s'occuper de vous !» hurla alors le sous officier.
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tinéraire 5 Envoyé à l'arrière, février 1915