Si vous voulez avoir un aperçu de ce qui s'est passé dans cette région, voici un extrait des cahiers d'un survivant de DR 
pour illustrer la visite du Président Macron à la Nécropole Nationale de Notre Dame de Lorette.
Dominique Ricvhert  a combattu  dans cette région dans la période de noël 1914 et  le 25 janvier 1915.
Lieux concernés.
– Ablain et Saint Nazareth 
– ruines bombardées de Notre Dame de Lorette.
– Auchy
– Vendin le Vieil
 
EXTRAIT
On resta environ dix jours sur les hauteurs de Notre Dame de Lorette……
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On attaqua une troisième tranchée. Mais dans celle-ci les Anglais se tenaient au coude à coude et nous repoussèrent. 

Toute une rangée de morts et de blessés s'accumula bientôt devant leur tranchée, et le reste des compagnies courut se réfugier dans la deuxième tranchée.

C'est là que fut tué Théophil Walter, de Strueth.

C'était une vision horrible; les morts, les blessés gisaient partout, Allemands

et Anglais pêlemêleet le sang ruisselait encore de leurs blessures.

En regardant dans les tranchées, on ne voyait qu'un entrelacs de jambes

gainées de bandes molletières et de mains crispées, brandies vers le cielLe

sol de ces tranchées était complètement recouvert de morts. On dut enterrer

ceux qui se trouvaient dans nos positions. On enleva un peu de terre près du

mur du fond de la tranchéeon coucha les morts et on les recouvrit de terre.

Comme il n'y avait aucune possibilité de s'asseoir dans les tranchées, ces

petits monticules nous servirent de sièges. Puis il recommença à pleuvoir.

Les tranchées se remplirent bientôt d'eau et de boue et, bientôt, on fut si

sales que seul le blanc de nos yeux restait visible.

Je fus envoyé chercher des munitions ; je vis partout, sortant de terre, des

bouts de bottesdes mains crispées et aussi des cheveux collés par la saleté.

C'était une vision épouvantablequi me poussa presque au désespoirJ'étais

tellement dégoûté de tout que je n'attendais plus rien de la vie. Les combats

duraient depuis octobre à cet endroit et les morts de cette époque se

trouvaient encore sur le terrain, entre les tranchées, car il était impossible

de les enterrer.

'Un peu à droite de ma meurtrière gisait un soldat allemand, couché sur le

ventre, la tête tournée vers moi; son casque était tombé lorsqu'il avait été

abattusa peau et ses cheveux avaient disparu sous l'effet de la putréfaction,

et sur une surface large comme la main, on pouvait voir sa boîte

crânienne qui avait été délavée par la pluie et le soleilDans une main, il

tenait encore son fusil rouillé, baïonnette au canon; la chair de ses doigts

avait pourri et les os apparaissaient. C'était surtout la nuit que je ressentais

une impression bizarreen voyant ce crâne blanc devant moi. A cause des       61

balles tirées sans arrêt, surtout de nuit, ce corps était transpercé comme une

passoire.

 

Concerne la visite du Président le jeudi 8 novembre à Notre Dame de Lorette

 

DR les cahiers d'un survivant 

C'est un tout petit aperçu qu'écrit DR à son retour avec lieux et dates exacts sans prise de notes.

Oreilles sensibles s’abstenir!

Nouveau livre de Remy Cazals 

La fin du cauchemar 11 noveembre 1918