Peyriac-Minervois : ce week-end sur les pas de Louis Barthas accompagné de ceux de Dominique Richert l’Alsacien. lindependant.fr (Article du journal reconstitué)


La commission culture départementale s’est déplacée au village où a vécu Louis Barthas, pour finaliser une manifestation dans le cadre du 90e anniversaire de la Fédération audoise des œuvres laïques – Ligue de l’enseignement (Faol). La première phase a été lancée le 22septembre dernier au conseil départemental par une exposition de l’historien Rémy Cazals et le spectacle Bleu sombre horizon,créé par la troupe La tripe du bœuf et interprété devant les scolaires puis le grand public. Il s’agissait de mettre à l’honneur un Audois ayant porté haut les valeurs de cet organisme, en l’occurrence Louis Barthas, humble tonnelier peyriacois mobilisé en tant que caporal et auteur des Carnets de guerre 1914-1918. Un ouvrage internationalement salué pour le recul et la clarté de son témoignage, ainsi que sa qualité littéraire.

Barthas dans ses murs

La deuxième phase a débuté samedi 21octobre avec cette exposition à la bibliothèque municipale, puis une balade commentée et entrecoupée de lectures tirées des Carnets par le Cercle Louis-Barthas, les arrières petits-fils du tonnelier et les comédiens de La tripe du bœuf. Cette incursion dans le passé a été suivie par une foule hétéroclite mêlant des personnes lambda, les descendants de Barthas et des élus dont Marie-Christine Blandin, ancienne sénatrice du Nord; Philippe Andrieu, conseiller régional; Alain Ginies, conseiller départemental; Denise Gils, maire de la commune, et même Rémy Cazals qui a ensuite animé une conférence dans le foyer. La dégustation de la cuvée Louis Barthas à la cave coopérative et un repas au foyer avec une animation musicale par le Cri du poilu ont mis fin à la journée.

Rencontres et échanges

Remy Cazals, les deux arrières petits fils de Louis Barthas, la petite fille de Dominique Richert et son mari , Annie Barthas à droite

Le lendemain dimanche, les participants se sont retrouvés au foyer pour visionner deux films:Joyeux Noël de Christian Carion et Un long dimanche de fiançailles de Jean-Pierre Jeunet. Dans son introduction, Rémy Cazals a comparé le témoignage de Louis Barthas et celui de Dominique Richert. Surnommé le « Barthas allemand », cet Alsacien servait dans l’armée allemande, l’Alsace ayant été annexée au Reich après la défaite française de 1870. Tous deux se sont trouvés face à face à Vermelles en décembre1914. Richert aussi prenait des notes qui ont été éditées sous le titre Les cahiers d’un survivant. Présente avec son époux durant ces journées, son arrière-petite-fille a pu rencontrer la famille Barthas. Un temps fort en émotion au cours duquel les deux parties ont échangé l’ouvrage de leur aïeul

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