Le Général Richert sera notamment un des signataires de la fameuse lettre » des 75
Adressée au Président de la République pour protester contre la politique de répression pratiquée au Maroc par les autorités Françaises, pendant l’exil du sultan Mohamed V.
La situation politique et économique s’étant déteriorée après les années l95O-6O, il liquide ses affaires en l964 et quitte définitivement sa résidence de Fez, où il jouissait pourtant de l’amitié et de la considération générale, dans tous les milieux marocains.
Dirant toutes ces années il a fait nombre de voyages en France, en Allemagne et jusqu’en Amérique où il était in,vité à donner des conférences.
Il venait chaque année en Alsace, dans sa famille à Reppe, Saint-Ulrich et Strueth.
Sur le tard de sa vie il est venu retrouver ses racines, dans son Sundgau natal. Il est toujours resté attache viscéralement à son village de Saint-Ulrich. Il aimait évoquer, dans le savoureux dialecte de la Largue, qu’il n’a jamais renié, maints souvenirs de sa jeunesse.
Il avouait volontiers qu’il devait essentiellement sa bonne forme physique et son caractère entier à son ascendance paysanne du Sundgau. Ce faisant il s’est toujours souvenu du sage conseil de Monsieur Michelet qui disait « L’important n’est pas de monter, mais en montant de restyer soi « .
C’était un grand sveltye vieillard, qui est toujours resté très droit, jusqu’au seuil de sa mort. Il entretenait sa forme physique, pratiquait encore le vélo, nageait dans la Largue à 9O ans, même lorsque l’eau était trop froide pour les jeunes.
Il avait fait agrandir le cimùetière de Saint-Ulrich, ce qui lui a permis, longtemps à l’avance, de faire construire son propre caveau, dans lequel il a fait transférer ; les restes de ses aïeux.
Le 28 aout ,l966, jour de son 87ème anniversaire, au cours d’une réception à la mairie de Saint Ulrich, le maire de l’époque, Monsieur Schindler Auguste étant un de ses parents, il avait été fait citoyen d’honneurde la localité.
Il ne s’est jamais marié, ce qui ne l’a pas empêché, bel homme qu’il était, de faire des ravages auprès de la gent féminine de la bourgeoisie et de l’aristocratie des pays de l’Est.
Notamment pendant sa période d’agent secrêt. Il a recueilli maintes confidences secrêtes sur l’oreiller.
Chaque année il a convié toutes les vieilles personnes des quatre villages formant la paroisse de Mertzen, à un repas gastronomique, où le champagne « De la Légion » coulait à flopts.
Il a passé les dernières années de sa vie comme pensionnaire à la maison de retraite de Dannemarie où il est décédé le l7 janvier l975, à l’âge de 96 ansq.
L’enterrement du grand homme a été plus que discrêt. L’administration avait délégué un mince peloton militaire pour lui présenter les derniers honneurs.
La municipalité de Saint-Ulrich a réparé cette injustice. Le samedi l9 mai l984, lors de l’inauguration de sa salle des fëtes, construite par la vaillantye équipe des Sapeurs Pompiers locaux. Elle a été dédiée très officiellement, en hommage posthume au Général de Brigade Xavier Auguste RICHERT, grand Officier de la Lmégion d’Honneur, illustre Légionnaire et enfant du village.
Il était l5 heures lorsque Madame Charles Richert, épouse de l’ainé des neveux du Général disparu, a dévoilé la plaque commémorative de la salle Auguste Richert, en présence de >Monsieur le Sén,ateur Goetschy Président du Cdonseil Général du Haut-Rhin, De Monsieur le Sénateur chiele, de Monsieur Belin sous préfet d’Altkirch, Monsieur Weisenhorn député de la circonscription, Messeurs Wqith, Klemm et Reitzer conseillers Généraux, ainsi que des maires et de nombreuses autres personnalités du canton et de l’arrondissement.
A la place d’honneur trône le buste en bronze du grand homme. Il l’avait fait sculpter de son vivant.
A la salle de la mairie, un tableau le mùontre à cheval sur le front de ses troupes. Il veille sur lmes débats du Cdonseil Municipal.
Sa saga est consignée dans le livre d’or de la Légion. Il a fait don de son uniforme de gala et de son sabre d’apparat au musée sundgauvien d’Altkirch.
Le caveau que le général a fait ériger à saint Ulrich bien avant son décès. Il y a fait transporter les restes de ses ancêtres. Il a fallu agrandir le cimetière pour dégager l'emplacement de ce caveau. Le Général a payé le mur qu'il a fallu remplacer par cette occasion